Commentaire: Parachat Chemini

Publié le par Senateur et Babafraicheur

                                        Chemini: "Huitième"

Aperçu d'ensemble
La paracha de Chemini fait suite à celle de Tsav où est narrée la consécration d’Aaron et de ses fils par l’huile d’onction et où Moise entreprend une initiation sacerdotale de la façon dont doit s’opérer le culte du tabernacle. Celle ci dura sept jours.

Au huitième jour, l’inauguration du tabernacle a lieu, et des sacrifices spécifiques à cet événement sont apportés. Nadav et Avihou, fils d’Aaron, apportent alors un sacrifice d’encens qui n’avait pas été prescrit « et un feu s’élança de devant le Seigneur et les dévora, et ils moururent devant le Seigneur » (Lev. 10-2).

La sidra énumère ensuite les animaux purs avec leurs signes et leurs espèces (animaux cachers) , seuls animaux dont la consommation nous est permise ; et relève les lois d’impuretés liées aux charognes.

 

Cacherout: pourquoi et comment ?

La paracha de Chemini  aborde donc un thème central et quotidien dans la vie juive : la cacherout, c’est à dire les lois nous enseignant quels animaux (et par développement aujourd’hui quels produits) sont propres à la consommation et lesquels ne le sont pas.

C’est donc une mitsva positive de la Thora (selon le sefer hakhinoukh) de vérifier sur les bêtes domestiques et sauvages les signes de cacherout (sabots fendus et ruminant par exemple pour les animaux terrestres). Elle a cours en tout temps et s’applique aux Hommes et aux Femmes.

Remarquons au passage que la Thora  a « l’audace »  d’affirmer comme une certitude ‘scientifique’ que toute bête qui rumine a les sabots fendus excepté le chameau, que toute celle qui a les sabots fendus rumine excepté le cochon. Dires qui ont été éprouvés par des chercheurs tentants de trouver des contre exemples, en vain.

 

Le texte ne fait aucune transition dans sa narration entre la législation sacrificielle et l’alimentation rituelle. C’est qu’il y a un lien entre le sacrifice (« korban » de karov = rapprocher) et la cacherout.

Les diverses théories qui donnent à la cacherout des raisons d’hygiène ou de santé s’évanouissent devant le projet de sainteté dont est porteur ce commandement. Les lois rituelles alimentaires on pour but d’instaurer la maîtrise des tentations de nos sens et d’inculquer une autodiscipline qui est nécessaire au service divin, afin de plier notre instinct à la volonté d’Hashem.

Si cette législation fait suite aux sacrifices, qui en plus de leur rôle expiatoire en tandem avec une réelle techouva (repentir), ont pour rôle de nous rapprocher du Créateur, c’est bien la preuve que la cacherout est là pour nous conduire vers un niveau élevé de kedoucha (sainteté) dans notre service d’Hashem qui ne fera que nous en rapprocher encore plus AMEN.

 

 

Publié dans synavercin

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