Commentaire: parachat Tazria

Publié le par Senateur et Babafraicheur

TAZRIA

 

 

Notre paracha de la semaine énumère les multiples et complexes lois d’impureté de la femme qui accouche ainsi que du « lépreux » qui est en réalité frappé par un mal spécifiquement biblique que le texte appelle « tsara’at » qui peut toucher aussi bien les humains que les tissus ou les habitations.

 

Tazria débute sur le sujet de la femme en couches. La durée de son impureté, comment elle se clôt etc. A ce propos il est intéressant de noter qu’une femme est impure 7 jours pour un garçon et 14 pour une fille ! Pour les curieux je vous conseille l’article « telle mère telle fille ».

Mais nous nous attarderons sur le verset 3 du chapitre 12 du Lévitique : « au huitième jour, la chair de son prépuce sera circoncise ».

Dans le présupposé populaire, le commandement de la circoncision est connu pour trouver sa source dans le livre de la Genèse (17 – 10,11,12) (Berechit) où ils représente la noble grandeur de l’alliance entre Hashem et Avraham. Mais l’incontournable Maimonide avance à ce propos une idée très surprenante et riche de signification pour la foi. Ce dernier affirme que cette mitsva n’est réalisée que parce qu’elle est répétée ici dans Tazria ! C’est à dire en d’autres termes : ce qui nous engage du point de vue de notre foi, ce ne sont que les commandement reçus au har Sinaï lors de la révélation divine. C’est à dire que notre judaïsme, le fait que nous pratiquions les mitsvot, n’est pas un ensemble de rites venus nous rappeler des faits antiques comme on entend parfois nous l’expliquer aujourd’hui en nous disant que la signification des commandements est symbolique. Cette vision est de nos jours profondément ancrée dans la conscience religieuse et se trouve formulée ainsi : au huitième jour, nous faisons entrer le nouveau-né dans l’alliance d’Avraham avinou. Certes nous le faisons entrer dans l’alliance qu’a conclu Hashem avec Avraham avinou, mais non parce qu’une alliance fut jadis conclue ! Mais bien parce que nous avons reçu la mitsva de l’y faire entrer !

 

Le culte d’Hashem n’est pas un folklore même au sens le plus authentique du terme.  Il n’est ni la commémoration du passé, ni celle de l’histoire du peuple juif ou des patriarches. Mais un ACCOMPLISSEMENT de la volonté divine qui s’exprime à travers les mitsvot et leur halakhot.

Cela rejoint la toute proche fête de Pessah où nous est fait la demande expresse de se considérer en chaque année comme soit même sorti d’Egypte.

La vie juive n’est pas un cercle mais bien une spirale car les évènements ne reviennent pas sur eux mêmes chaque année, nous les VIVONS de nouveau chaque année…

 

 

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D
Du DS dans le texte
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